
Et à chaque fois c'était la même chose, je te pondais un galimatia immonde et kukulapraliné. En cherchant bien dans mes affaires de terminale, je dois pouvoir retrouver ces merveilleuses compositions où j'ai posé une poésie de caniveau sur Nietzche, la déreglementation dans l'économie des babouins méridionaux ou encore même sur la Révolution d'Octobre. Je voulais bien finir mais rien à faire, ça se terminait en ramassis concentré d'âneries et de formules que je croyais à l'époque toutes scintillantes. En fait, elles étaient justes nazes.
Mais bon, il faut croire que la médiocrité du finish n'est pas seulement réservé aux post-pubères sévissant dans l'éducation nationale (j'ai pas mis de majuscules là, le ministre est encore de droite à l'heure qu'il est). On se souvient par exemple de Laurent Fignon sur les Champs Elysées en 80 et quelques, ou encore du Bayern face à Manchester en 90 et plus. Voilà d'autres instants dramatiques où la décontraction dans les dernières secondes coute cher (au choix, un Tour de France, une Champions League ou pire encore, une mention au Bac...).
Ca y est, Rome c'est fini. Je parle pas des barbares et de tout le toutim là, mais bien de cette chouette série de hbo qui m'a vraiment accroché pendant plusieurs semaines. Je me gardais le dernier épisode en savourant d'avance. Ce fut bon pendant 21 épisodes, aucune raison que le dénouement soit saccagé, simple question de probabilité. C'était sans compter sur l'effet Greg Lemon/Ole Gunar Solskjaer/Coef 7 en éco sur sujet pas révisé.
Autant le dire, la fin est pitoyable. La réalisation est calamiteuse, je pense qu'ils ont fait plaisir au fils du producteur. C'est lui qui tient probablement la caméra à en juger par la qualité de l'image et par les libertés prises avec les focales et les lumières (semble-t-il pour exprimer le malaise de Marc-Antoine..., ouais et ta soeur aussi.). Depuis la famille Spelling et l'avènement d'actrices à faces de poisson, on ne s'étonnera plus de rien.
Le jeu c'est du n'importe quoi. Fi de la subtilité d'antant dans les dialogues, on fait place ici à des grands moments d'émotion. Exemple probant: "Greeks are just a bunch of liars. Fuck'em. Yeah, fuck'em". Quand on sait que ces belles lignes sont prononcées par notre héros légionnaire, réputé pour sa retenue et son bon goût qui charme toujours les invités, on comprend plus très bien.
Parlons-en du héros tiens. C'était évident qu'ils allaient nous en faire un truc mélodramatique, mais alors là franchement non. Le faire disparaître c'est une chose mais non de non, mettez-y de la classe. Sans fleurs ni couronnes, c'est comme si Luke Skywalker faisait exploser l'Etoile Noire en pissant dans le conduit de ventilation. Couic, emballez c'est pesé.
On a droit à certaines mises en scène du plus mauvais effet. Le bordel du début par exemple m'a exaspéré au plus haut point. Vas y que j'essaie de te créer de l'érotisme torride en foutant tout un tas de gugusses fornicants et picolant dans tous les recoins de la baraque de Tata Cléopâtre (bein oui c'est l'Egypte merde). C'est tellement bien monté et interprété qu'on pourrait croire à une répétition râtée d'un spectacle de macarena.
Le triomphe final m'a plongé dans une interrogation profonde. La piteuse réalisation de cet instant qui aurait du être grandiose, donne au final l'impression d'assister à une quelconque kermesse-party. Oh, regarde donc comme ils sont trop mignons ces gentils romains avec leurs habits de fête et leurs mines réjouies! La question la voici, la plèbe romaine était-elle supportrice de l'OM? A en juger par les ridicules bannières bleues et blanches qu'ils agitent à la face de l'empereur, on peut légitimement se le demander.
Et puis, le clou du spectacle est en fait un pieu. Douleur, misérabilisme et affliction! Non mais qu'est-ce qu'ils sont allés donner les ultimes répliques à ce sale mioche à baffer. Non seulement il a une tronche d'emplâtre, mais en plus il joue avec une conviction et une authenticité qui, même avec trente vies de travail acharné, n'excèdera pas la qualité de jeu d'un Kurt Russell (le parfait équivalent français semble être après mûre réflexion un Gérard Depardieu bourré).
Si ce n'est pas encore fait donc, courrez-y la voir cette série mais un bon conseil, dîtes vous que la fin n'est pas au niveau. Imaginez pour voir une guillotine mal aiguisée ou un coup de boule de Zizou au Mondial, ça met bien en relief cette sensation de pas franchement fini. De quoi avoir des remords? Faute de Robespierre sous la main, demandons à Zizou...
2 commentaires:
Ah mais moi j'ai adoré le coup de boule de Zizou! On n'a pas gagné mais au moins on avait quelque chose à se dire en rentrant du match au lieu de marcher dans un silence pesant ponctué de "putain ça aurait été bien quand même."
Sinon dans ma dissert au partiel sur Rome ben j'ai dit que les esclaves ils faisaient partie du peuple. Comme quoi même les plus grands esprits peuvent fauter!
I think the title of your article should have been more revealing about the topic...unlike you, I do not relish hearing or reading "enough" negative comments about a movie before watching it. I really just enjoyforming my own opinion, regardless of the outcome. It isn`t fair. Now that you, my intellectual master in every way, has written your opinion of the "end," what other opinion could I render myself. I might as well not even watch the grand finale because I know it will be, as you wrote...dull. Thanks for ruining it for me, buddy...
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