lundi 9 avril 2007

Pour la prochaine saison, ma main dans ta gueule?


Une fois, c'est une erreur de parcours. Deux fois, c'est du foutage de gueule. Là je suis pas content, j'ai envie de broyer les cervelles du conseil d'administration de HBO. Les salauds viennent de récidiver. Je me suis tapé les deux saison de Carnivale pour me rendre compte qu'au final la chaîne avait décidé, pour on ne sait quelle obscure raison, d'annuler la troisième. C'est bien, au résultat tu sais que le grand méchant il est pas mort et tu n'en sais toujours pas plus sur les motivations du perso principal. Ca c'était la première bévue de cette chaîne d'enfoirés.
J'ai aimé cette série là mais pas autant que Deadwood. Jamais au grand jamais je ne me suis dit qu'ils allaient laisser finir celle là de la même manière. Eh bien figurez-vous que si. On se consolera en sachant que, peut-être (rien n'est moins sur visiblement), on se verra gracieusement offrir deux longs métrages pour emballer le tout à la va comme je te pousse. Des fois, ces gros actionnaires dans leur tour en verre, j'ai envie de leur faire boire des gallons d'huile de foie de morue, histoire de voir si ça leur fait passer le goût de me prendre pour un larron.
Donc, posons-le comme on voudra, Deadwood c'est fini. J'avais pris une gentille habitude à rejoindre mes potes du Gem Saloon, à contempler leurs exactions diverses (les cochons de Wu c'est désormais un classique), à jubiler devant leur sens inné de la réparti. Effectivement, niveau dialogue on a été servi. Je ne connaissais peut-être que trois acteurs dans le lot (et encore, au trente-deuxième degré de séparation), mais ils sont tous hallucinants. Des sacrés gueules et une réalisation bien emballée, la recette du bonheur en quelque sorte.
Oui bon, les mauvaises langues diront que, une fois de plus, on se retrouve dans un univers outrageusement viril où les torgnoles pleuvent. Ouais mais bon c'est la conquête de l'Ouest les copains là. Vous vous attendiez à quoi? S'il vous faut des dialogues cuculs qui se lancent sans discernement dans une analyse psychologico-masturbatoire des rapports humains, rabattez-vous sur Sex and the City, Desperate Machin ou Les Feux de l'Amour (pour les puristes).
Même si les biographies des personnages ont été bien romancées, ça fait franchement plaisir de voir débouler Calamity Jane, les frères Earp ou Wild Bill. Et puis honnêtement, qui n'a pas vu le grand, l'illustre Al Swearengen dans ses oeuvres ne pourra jamais rien comprendre à l'avenir de la masculinité. Avis aux mous du bulbe donc, jetez-vous sur ce merveilleux précis de morale et juste après, courez acheter une winchester pour déssouder les cadres de HBO.

1 commentaire:

Cryptisemita a dit…

Angel, Firefly, Dead Like Me, Carnivale, Deadwood, Rome, Gilligan's Island...where will it end, and what is next? Soon, this vicious pattern of thought-provoking entertainment being ousted to make way for more mind- numbing cotton candy and chemical fertilizer will find its way into the educational system and before you know it, wham! Kids will be playing card games like arsehole and go-fish during math and history class - they'll watch cartoon versions of Ulysses and French-dubbed and Hollywood blockbusters with French subtitles in English class - what will become of us if one more television show is untimely ripped from the TV guide schedule? Here to answer that question is a spokesperson from Walm-rat.

Interviewer: So, Mr. Saggsack. As a veteran greeter at the nearest Walm-rat outlet, what do you have to say about all these great programs being cancelled before their time, often times in the middle of a highly-compelling story-arc in which the main character's primary motivations, and/or closely-guarded and suspenseful narrative myteries are about to be revealed.

Saggsac: Um...welcome?

That's a nutshell.