dimanche 18 mai 2008

Passe-moi le sel!


On a des bonnes idées nous les humains. Des fois non. Nouvel exemple de notre sévère propension à l'ubuesque (définition que l'on trouve également à l'entrée "ubuétitude" dans le Dictionnaire Socialiste de Déséducation par S.Royal et J.Dray aux Editions du Cherche Midi à 14h).
Donc. La sécheresse sévit, et ça ne va pas aller en s'améliorant. Plutôt que sécheresse, je devrais dire pénurie d'eau ou défaillances d'approvisionnement ou encore rétention criminelle de fluide vital par les états du Nord. Qu'à cela ne tienne, on a eu une formidable idée. Quand je dis "on", je parle au nom des scientifiques des États mentionnés ci-avant. L'idée la voilà: développer de manière formidable (qui a dit fantaisiste au fond de la classe?) de gigantesques usines à dessalement. Bon sans mais c'est bien sur! Si l'eau ne vient pas à toi, la plage viendra à toi.
On pourrait dire "tiens, c'est pas con, ça pourrait-il que ça marche?". Quand je dis "on" ici, je parle au nom du groupe d'ascientifiques que je forme avec les gens qui acceptent encore de me fréquenter. Et si les deux trois qui on fait S au lycée ne sont pas contents, c'est la même chose. Je continue.
Deux problèmes agrémentent ce superbe projet (qu'on a déjà bien entamé d'ailleurs). Quand je dis "on" ici... ça va j'ai compris. Premier souci: les dites premières usines ont été construites principalement au large de la Californie et d'Israel (pas le chat de Gargamel, le chien-chien d'Oncle Sam). Vous me direz, il fait chaud là-bas et c'est vrai que la flotte ça doit pas déborder en sous-sol. Certes, mais quand on voit les revenus de ces régions, y a de quoi en amener autrement il me semble. Ah oui c'est vrai tiens, c'est un peu loin de l'Afrique Sub-saharienne par contre. Pas de projet, pas de flotte, pas d'usine à dessaler (puisque pas de mer, évidemment).
Deuxième souci, pour chaque quantité d'eau dessalé, on rejette dans la mer ("on"= les autres enculés, vous suivez?) une quantité égale de saumure. C'est là que les potes de Terminale S se marrent. Moi le saumure, connaissais pas. J'ai pensé à un alliage douteux (saumon+ chaussure par exemple, pardon...), mais la vérité est que c'est tout simplement de la flotte saturée en sel. Bref, la saumure (oui c'est une fille, comme toutes les choses mal dosées en ce monde. Notez à ce propos que maladies, infections et autres dérèglements corporels, et souvent mortels, sont presque exclusivement du genre féminin. A contrario, pastis, whisky ou moteur, ne doivent leur bon dosage qu'à leur affiliation au genre masculin. Fin de la parenthèse qui me vaudra à n'en pas douter une bonne claque sur le pif. M'en fous, j'ai bien rigolé).
La saumure donc a pour particularité principale d'augmenter considérablement l'acidité de l'eau. Depuis les débuts de l'ère industrielle (j'arrive jamais à dire Révolution, va savoir pourquoi...), l'acidité de nos mers et océans a augmenté de 20%. Et forcément ça va s'accélérer jusqu'à atteindre potentiellement un sympathique +150% d'ici la fin du siècle. Et quoi que ça fait l'acidité de l'eau. Et bien, ça aspire un max de CO2, ça le retient et fait donc ainsi péter la cocotte niveau gaz à effet de serre.
En réponse à ces idées à la con, je ne peux donc m'empêcher d'en proposer une à mon tour. C'est mon droit après tout, en dépit de mon Bac-2 en Physiques. Je propose alors d'installer de gigantesques capotes au dessus des centrales nucléaires dans le but de récupérer la vapeur d'eau. Tout d'un coup, le nucléaire deviendrait vachement bandant.

1 commentaire:

Alesc a dit…

Bon ! Les affaires de Tatache reprennent !!