mardi 22 mai 2007

David Vincent l'a vu


Je me lève ici contre la désinformation, contre l'illusion entretenue par les divers organes de presse française.

Vous croyiez notre nouveau président à Malte, ou encore à Brégançon? Eh bien vous avez tout faux, on vous ment de la manière la plus grotesque et vous marchez dans le panneau. La vérité, c'est moi qui la détient. Afin de vous prouver que je n'ai pas définitivement sombré dans la mégalomanie, lisez plutôt ça, vous les cohortes d'incrédules, les légions bercées de sophisme et de propagande télévisuelle.

Il est 6h15 vendredi dernier, je suis sur la route du travail (oui vous pouvez relire ça, je me lève tôt pour gagner tout pareil). J'arrive à mon point de chute, je m'apprête à quitter le bus quasi-désert, ce cher numéro 55 qui aura vu mon gros postérieur venir s'écraser sur ses sièges un bon paquet de fois. Station Place d'Armes, en plein quartier chinois, je suis prêt à éviter le retour intempestif des portes automatiques et de risquer une luxation à vouloir pousser celles du métro (que ceux qui connaissent l'architecte de ces panneaux en acier trempé le dénoncent sans amertume, il est responsable de l'écrabouillement d'environ 750 mémés par semaine).

J'en suis donc là quand je m'aperçois que la route est barrée. Deux bagnoles de keufs barrent la route. A cette heure plutôt indue je me dis "Bon, il sont en train de chopper un herboriste vietnamien au saut du lit, c'est du déjà vu". Je pensais qu'enfin, on pourrait retourner bouffer au chinois sur Avignon en toute quiétude, sachant enfin sous les verrous le grand instigateur de la contamination mondiale par salmonélose à la pousse de bambou.

Eh bien que nenni. Au beau milieu de la route, qu'est-ce que je vois-ti pas? Hein? Un hélicoptère, parfaitement madame. Pas un piti coptère, un vrai coptère, avec le rotor et tout et tout. En occultant cette vision matutinale quelque peu surréaliste, je me suis vite aperçu qu'un détail frappait davantage ma sensibilité d'humble travailleur, humble travailleur qui au passage se fait emmerder plus pour gagner, je vous laisse conclure... exactement la même chose. Bien, passons.

Un petit détail donc. Presque rien en fait, mais ça n'a pas échappé à mon gogo-gadget-aux jumelles. La queue de l'appareil était discrètement striée de trois lignes bleue, blanche et rouge. Conclusion immédiate et indéniable, j'avais devant moi un hélicoptère des forces armées françaises. Deuxième conclusion implacable: c'est l'hélico de Sarkozy.

Eh oui les gars, qui d'autre sinon lui? Qui d'autre prendrait le soin d'organiser cette chasse à l'homme (car il me cherchait, ça j'en suis sur), de casser les noix aux expatriés gauchistes tout en affirmant intrinsèquement son intention de rebâtir un empire colonial. La Nouvelle France, l'occasion est trop belle, y a qu'à changer deux trois choses dans les statuts de la province et hop!, on se récupère l'ancienne possession. "Le Québec, donne-le ou quitte-le", c'est rien qu'une prémisse avant la reconquête de Tizi-Ouzou, la ré-annexation de St Jean d'Acre et à terme, la rénovation du temple de Salomon par Martin Bouygues.

Quand je pense que vous vous êtes tous fait avoir par la télé locale. C'est trop facile de vous avoir les gars. Un yacht en Méditerrannée, non mais vraiment, n'importe quoi...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai comme l'impression qu'il nous prend ouvertement pour des cons.

Déjà ces allusions à Jaurès et Blum dans ses discours ca m'donnait la nausée, après son trip "retrait pour mûre réflexion sur la tâche qui m'incombe" qui finit sur un yacht, maintenant t'as vu la dernière : Guy Môquet ! Ptain, si c'est pas abusé, un libéral à outrance qui nous plante sur la tête de la jeunesse un communiste résistant exécuté et vénéré pour son jeune âge.

Beurk !