lundi 23 juillet 2007

Tronçonneuse médiévale/ Détour par Caracas



Chose promie se devant d'être due, je pensais jusqu'à aujourd'hui reprendre le cours de mes divagations en traitant justement du troisième épisode d'Evil Dead. Ceci étant dit, j'ai comme l'impression que mes amis sont tous juilletistes à en juger par le nombre percutant de commentaires ces jours-ci. Passons, on ne va pas tout remettre en question au nom de la génération des cablés du bulbe.

Donc, juste une petite note sur Army of Darkness (c'est le troisième), et après j'enchaîne sur mon bourre-pif du jour.

Ce que j'aime c'est l'audace, et la capacité des très doués de dire "ah non finalement ça marche pas alors faisons autre chose. Et si ça vous chatouille, grattez-vous donc jusqu'à faire jaillir le pus de votre rationnalisme".
Si vous avez visionné la deuxième mouture, vous vous souvenez sans doute de la fin, confrontation subite de deux vortex temporaux (les Visiteurs en très très mieux, je vous jure). Remplacez le quickening d'Highlander par une tronçonneuse et vous commencerez à sentir de quoi que je cause. On se serait donc logiquement attendu à ce que l'ouverture du film reprenne cette image là. Faut croire que ça collait pas niveau scénar ou que, chose bien plus probable et respectable, la cage cérébrale de Raimi a pondu d'autres idées entre temps. Au résultat on est bien content. Je me suis posé deux trois questions pendant un temps et puis, devant la régalade qui s'offrait à moi, j'ai de nouveau embarqué dans cette gigantesque bafferie qui donnera bien des scrupules aux fans de Voyage vers le Futur et autres Princesse Cadavérique.

Nan aujourd'hui, ce qui m'a botté le fion, c'est un documentaire de 2003 sur Chavez. The Revolution won't be Televised. Le titre m'a forcément rappelé le titre musical du même nom (téléchargez les petits namis, c'est de Gill Scott Heron, de la bonne parole comme dirait les autres culculs la praline). Ca m'a juste coupé en deux. Je ne savais pas exactement me situer face au personnage, le film m'a donné de sérieuses réponses. Quand on voit le bordel que fût l'histoire de l'Amérique du sud, on en viendrait presque à regretter de n'avoir jamais vécu coup d'état, rebellion sandiniste, zapatisme, et mariachis dynamiteurs de la pampa. L'objectif des réalisateur (Bartley et O'Briain, les irlandais sont toujour à l'affut des mauvais coups, en mêlée comme à Belfast d'ailleurs) n'était à première vue que de ne réaliser un portrait objectif de celui qui gratte l'entrejambe du pentagone depuis son élection à la fin du dernier millénaire. Et pis voilà, il se retrouve coincé dans le palais présidentiel alors qu'éclate justement une tentative de coup d'état. L'histoire se répétant, on se retrouve balargué (pour de vrai cette fois, pas comme dans un film avec Madonna) dans les manipulations crapuleuses de la CIA, ses snipers et ses chaînes cablées mitrailleuses populaires de bouffe surgelée d'idées tout aussi peu fraîches. Je me suis pris une chair de poule qui m'aurait largement valu un second rôle dans Chicken Run (ou la mascotte de KFC, mais ça j'ai déjà donné...). On en a très peu, voire pas du tout entendu parlé à l'époque (2002), et aujourd'hui le silence radio continue quant aux réformes qu'on tente par là-bas.
Et le Chili de Bachelet au fait, et Marcos, et Oaxaca? Ca doit vachement moins remué que la déconvenue des plagistes de Bretagne parceque moi j'en ai pas entendu parler depuis un bon bout...

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