lundi 16 avril 2007

Non-Fiction


Chuck Palahniuk, voilà un nom qui sonne. Bien difficile à priori de savoir de quel terroir il est issu mais je vous laisse les travaux de généalogie. On se contentera de savoir que le monsieur est ricain de formation et qu'il est surtout connu pour avoir pondu l'histoire de Fight Club, cette belle mornifle cinématographique.
En balladant un peu sur divers sites traitant de son cas, j'ai appris que la critique le catalogue comme faisant partie de ces auteurs dits "d'anticipation sociale". Il faut entendre par là le traitement acerbe et souvent cynique des petits et grands écueuils de notre société. On le classe bien souvent avec Bret Easton Ellis (la proximité avec l'article précédent est purement fortuite je vous assure). Il semblerait avoir pour cousin français un certain Houellebecq, lui aussi traite apparemment des mêmes thèmes. Non partez pas, je vous assure c'est nettement mieux ce qu'il fait Palaschtroumf...

Pourquoi donc Non-Fiction alors? Eh bien tout simplement parceque lassé d'écrire des scripts et des scenarii, l'ami Chuck a décidé de nous livrer quelques récits inspirés semble-t-il par le cours de la vie ordinaire. Semble-t-il je dis bien parce que le bougre est habile et nous avertit dans sa préface que certaines nouvelles le sont et d'autres non. Pourquoi faire ça me direz-vous? Ca n'a peut-être pas beaucoup d'importance pour vous mais il se trouve que ça touche une corde sensible chez moi. J'ai parfois bien du mal à m'immiscer dans une histoire quand je sais par avance que son origine se situe d'avantage sur le pavé que dans l'esprit brut d'un gugusse. Je sais c'est absolument stupide, l'imagination se nourrit évidemment d'expériences et de sensations éprouvées dans la vie réelle (am I right Will?). On a tous nos lubies, si je n'avais que celle là je m'en sortirais mieux mais il se trouve qu'en plus de ça j'ai moultes perversions bien plus inavouables (la Champions League, la tarte au citron et la Mc Ewann ne sont que des prémices).

On prend donc un super pied à ne pas savoir si les situations incongrues et délirantes du bouquin ont existé réellement. Tout comme on est en droit dès lors de se questionner sur l'honnêteté de ces pensées. On ne saura pas le fond du fond à propos de Brad Pitt, Juliette Lewis ou d'autres personnages plus anonymes, mais là n'est pas l'intérêt. Question mélange des genres, le cynisme de Palahniuk fonctionne à merveille (comprenez le chien maintenant sur la couv'?) même si reconnaissons le, certaines nouvelles restent en-dessous de l'étonnante qualité visuelle qu'offrent d'autres tranches de vie (fantasmée/réelle?). Mention spéciale pour Marylin Manson et son grenier...

Allez jeter un coup d'oeil sur son site bigrement bien foutu: www.chuckpalahniuk.net

"The laws that forbid you to drive on the sidewalk, to feel the thud of people crumbling off the hood of your car, the crash of bodies shattering your windshield, those laws are economically oppressive. When you really think about it, restricting your access to heroin and snuff movies is a restriction of your free trade. It's impossible to write books, authentic books, about slavery if the government makes owning slaves illegal".

2 commentaires:

Cryptisemita a dit…

Sounds like my kind of humour, but I still haven`t read any of the others on the reading list...give a bro to catch up, wouldja...nighty night!

Cryptisemita a dit…

We can go a step farther and even say Fuck fiction - live it real and make every motion count.